Sidney Govou : « Mon frère était supporter des Girondins »
Plus de 15 ans (en comptant la formation) passés à Lyon, environ 400 matches pro avec l’Olympique Lyonnais – pour 7 titres de champions de France gagnés + 1 Coupe de France et 1 Coupe de la Ligue -, 50 sélections en Équipe de France A, plus de 500 matches pro en carrière (pour quelques 90 buts et autant de passes décisives) : Sidney Govou ne se présente plus.
Contacté par l’équipe de l’émission ‘Girondins Analyse‘, l’ancien joueur offensif de couloir nous a accordé de son temps pour répondre à des questions sur le match Lyon – Bordeaux de demain (17H, 3ème journée de Ligue 1). Un choc attendu, de tous les côtés, pour lequel l’ex N°14 des Gones a des choses à dire.
On remercie chaleureusement Sidney de sa disponibilité et de sa sympathie.
SON ACTUALITÉ :
« J’ai travaillé comme consultant sur Canal +, je vais y être plus présent cette saison, et demain (ce vendredi, NDLR) je suis sur le match Metz – Monaco (3ème journée de Ligue 1). »
SON AVIS SUR LE DÉBUT DE SAISON DE LYON :
« Lyon fait un bon début de saison, même s’il est difficile de remplacer des tauliers tels qu’Alexandre Lacazette, qui vous plante 25 buts par saison, ou Maxime Gonalons et Corentin Tolisso, qui marquait, lui, une dizaine de buts. Mais il n’y a pas de doute à avoir, il faut laisser les nouveaux s’intégrer. Et on voit déjà, par exemple, que le jeune Mariano Diaz a montré des qualités. Il devra confirmer, car vous n’êtes pas le remplaçant de Lacazette du jour au lendemain. »
LA SUITE DU MERCATO DE L’OL :
« Cette année, l’interrogation n’est pas au milieu de terrain ; les doutes sont sur la défense, comme depuis quelques saisons. Mais je suis le mercato comme tout le monde, par l’intermédiaire des médias, de la presse. On sait que Lyon veut recruter un milieu défensif, cependant il ne faut pas recruter pour recruter, il faut trouver le bon joueur, qui va bien s’intégrer à l’équipe et apporter au collectif. »
COMMENT IL VOIT LE MATCH :
« Pour le match de samedi (demain, NDLR), Lyon, au vu de son début de saison, me semble au-dessus de Bordeaux. Mais Bordeaux a fait un recrutement intelligent je trouve, avec peu de moyens, et on sent la patte du coach Gourvennec, avec un recrutement qui est fait pour s’adapter au style de jeu de Jocelyn Gourvennec. C’est un recrutement tranquille, discret, mais bon, c’est un peu à l’image de ce club en fait. On a une équipe qui se construit petit à petit, malgré cette élimination inattendue de la coupe d’Europe, qui va rester gravée dans les esprits des joueurs bordelais pendant longtemps et qui est venue freiner la progression du groupe. »
UN JOUEUR A RESSORTIR DU CÔTÉ DE BORDEAUX :
« Pour moi, ce serait Malcom, qui est peut-être un futur grand joueur. Mais pour l’instant c’est simplement un bon joueur, qui aurait besoin, peut-être, d’un club un peu plus fantasque et moins tranquille que Bordeaux pour passer un cap dans sa progression. »
SON IMAGE DES GIRONDINS :
« Vous savez, mon frère était supporter des Girondins, notamment à l’époque de Jean Tigana, donc j’ai une relation particulière avec le club, que j’aime bien, et la région. Bordeaux, j’y ai des contacts, j’y ai investi. J’y viens de temps en temps. Après, le club, j’ai une vision d’un club calme, mais peut-être un peu trop. Il faudrait que Bordeaux recrute un joueur avec un profil différent, un joueur qui n’est pas ‘gentil’, comme l’a fait Toulouse avec Cahuzac par exemple, pour apporter quelque chose d’autre dans le vestiaire. Mais leur recrutement est quand même intelligent, bien fait, surtout que Bordeaux n’a pas autant de moyens que d’autres clubs du haut de tableau. »
SES SOUVENIRS DES MATCHES CONTRE BORDEAUX :
« Les Lyon – Bordeaux et Bordeaux – Lyon étaient toujours particuliers pour moi, et je n’en ai pas forcément des bons souvenirs. Je me souviens que j’avais raté mon penalty lors du Trophée des Champions 2008, un meilleur souvenir pour vous que pour les Lyonnais (victoire du FCGB aux tirs au but après un 0-0, NDLR)… Je me rappelle aussi d’un Lyon-Bordeaux où je marque, à Gerland, mais où je sors blessé après une semelle d’Ulrich Ramé. Aussi, je n’avais pas pu jouer le quart de finale retour de Ligue des Champions, en 2010 (succès 1-0 de Bordeaux, mais qualification de Lyon après leur 3-1 à l’aller, NDLR), car j’étais suspendu. A cette époque-là, les duels entre Lyon et Bordeaux c’était vraiment à part, car c’étaient les deux clubs au sommet du foot français. Je n’oublie pas que Bordeaux est le premier club qui a ‘volé’ le titre de champion de France à l’Olympique Lyonnais, après nos 7 titres consécutifs. »
UN MOT POUR FINIR :
« J’aimerais juste passer le bonjour à Jérémy Toulalan, qui est un de mes rares amis dans le foot et que j’ai encore eu au téléphone il n’y a pas longtemps. »