Nouvelle saison et nouveau(x) visage(s) pour les Girondines !
Si le mercato des Girondins est très actif (7 arrivées, le double de départs et quelques prêts), celui du côté des Girondines l’est encore davantage. En effet, de l’effectif 2016/17 ; qui a arraché le maintien à la dernière journée en allant chercher un match-nul (2-2) sur le terrain du Paris Saint-Germain, après une fin de saison en boulet de canon ; il ne reste plus qu’une ossature de… 13 joueuses (dont une dizaine déjà présentes en 2015/16, pour la montée de D2), sur un groupe de 22 au total. Il y a donc eu 9 recrues, à ce jour, ce qui nous donne le groupe suivant :
2 gardiennes : Alizée NADAL + Erin NAYLER (recrue).
7 défenseures : Emmanuelle LACROIX, Delphine CHATELIN, Camille ELICECHE, Chloé BILLAUD et Andréa LARDEZ + Niamh FAHEY et Chloé BORDES (recrues).
6 milieues : Sophie ISTILLART, Gouthia KARCHOUNI et Margaux MONTEGUT + Solène BARBANCE, Julie THIBAUD et Juliane GATHRAT (recrues).
7 attaquantes : Léa MANNON (courage à elle, qui souffre d’une rupture des ligaments croisés du genou !), Juliette LOUMAGNE, Sarah CAMBOT et Naweal OUINEKH + Rose LAVAUD, Nadjma ALI NADJIM et Carol RODRIGUES (recrues).
Comme vous pouvez le voir, toutes les lignes ont été renforcées, et ce avec des nouvelles joueuses semblant aussi fortes voire meilleures que les partantes ; qui sont, elles aussi, nombreuses (une dizaine au total).
Dans les buts, Élisa Launay, pourtant performante, a quitté le club. Elle est partie à Lille, un promu. Mais l’internationale en Équipe de France B (1 sélection, acquise la saison passée) a été remplacée par Erin Nayler, qui ne jouait pas à Lyon – meilleure équipe d’Europe de foot féminin – et avait été prêtée à Grenoble (D2) la saison dernière. Internationale néo-zélandaise aux 44 sélections, Nayler a plus d’expérience du haut niveau (25 ans, contre 20 – dans quelques jours – pour Launay) et fait… une tête de plus, ce qui est non-négligeable quand on sait que le domaine aérien et les phases arrêtées ont été l’un des points faibles des ‘FCGB Girls’ dans leur lutte épique pour le maintien.
En défense, outre les départs de certains éléments ayant très peu voire pas joué (Emmanuelle Saboulard, Mélody Sierra et Anaïs Feillard), on note que Félicité Hamidouche (latérale, arrivée comme titulaire en 2016, mais qui a déçu) et Chloé Mustaki (la guerrière rentrée en Irlande) font place à Chloé Bornes et Niamh Fahey. Bornes (24 ans) arrive de Rodez, avec qui elle est habituée à la D1 ; tandis que Fahey (30 ans) débarque de Chelsea et compte plus de 50 sélections avec l’Irlande. Elle fera office de vraie patronne, derrière, du fait de son âge et de son vécu, elle qui a aussi joué à Arsenal. Son intégration se passe visiblement très bien, tout comme celle des autres nouvelles parait-il ; ce qui est évidemment une très bonne chose.
girondins.com (FCGB / D. Le Lann)
Dans l’entre-jeu, Cindy Ferreira et Eva Sumo (qui rebondit à Brest, en D2) sont parties, mais là encore c’est de la qualité qui a été trouvée pour les remplacer. Solène Barbance (26 ans, photo ci-dessus), d’abord, qui arrive de Rodez – comme Chloé Bornes – et a plusieurs saisons de D1 dans les jambes ; puis Juliane Gathrat (21 ans depuis hier) et Julie Thibaud (19 ans). Internationales avec la France en catégories de jeunes, ces deux-là viennent de Metz et de Soyaux, avec qui elles étaient titulaires en D1 ces derniers mois. Juliane et Julie apparaissent donc comme de belles promesses, pour le présent et l’avenir, d’autant plus que Julie Thibaud vient d’être vice-championne d’Europe avec les Bleuettes.
Vice-championne d’Europe des U19, l’attaquante Emelyne Laurent l’est elle aussi, mais elle n’est malheureusement plus bordelaise ! Girondine pendant quelques mois, alors qu’elle ne jouait pas à Montpellier – pour des raisons qu’on cherche encore… -, la fusée martiniquaise a éclaboussé de son talent la fin de saison de l’équipe aquitaine. Ses 5 buts lors des 6 derniers matches ont grandement aidé au maintien, mais sa réussite face au but et ses qualités de percussion ont vite convaincu l’Olympique Lyonnais de la recruter. Pour prendre la succession de son atout offensif numéro 1, Bordeaux a donc dû mettre le paquet : Nadjma Ali Nadjim (22 ans, ex de Grenoble), Rose Lavaud (25 ans, ex de Saint-Étienne) et Carol Rodrigues (23 ans, ex d’Orlando, aux USA) sont ainsi les trois nouvelles attaquantes bordelaises. Dans le lot, Nadjma Ali Nadjim a un profil très vif, se rapprochant de celui d’Emelyne Laurent, tandis que Rose Lavaud peut évoluer à plusieurs postes (axe et ailes), forte d’une petite expérience en Bleu, et que la brésilienne Carol Rodrigues serait la « buteuse-pivot » qui manquait. Et si 3 joueuses sont arrivées, c’est aussi car Laurent n’est pas la seule partante, vu que Maëva Salomon (qui ne s’est pas imposée et a peu joué) laissait aussi une place à prendre pour garder un effectif avec des postes doublés.
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Pour le coup, ils le sont, tous, et plutôt bien. L’effectif est, sur le papier, fait pour se maintenir plus facilement en D1. Les recrues, qui ont toutes signées les fameux contrats fédéraux promis par… Jean-Louis Triaud, quand il était encore président des Girondins, partent pour être titulaire. Mais les joueuses gardées de la saison dernière, voire de la D2, ne sont absolument pas là pour faire de la figuration. Toutes ont montré, en hissant leur niveau de jeu pour laisser le club en D1, qu’elles pouvaient apporter à l’équipe. Alizée Nadal dans les buts, Andréa Lardez et Camille Elicèche en défense, Sophie Istillart au milieu et Sarah Cambot en attaque ; pour ne citer qu’elles ; devraient ainsi avoir encore de bons services à rendre et pouvoir prétendre à être encore titulaires. Et les matches de préparation le montrent, avec une rotation prouvant que l’effectif est déjà bien plus complet que l’an dernier, pour faire jouer la concurrence afin de tenir la saison entière et de laisser au moins 2 équipes derrière (sur 12) au soir de la 22ème et dernière journée de D1.
Aussi, le coach Jérôme Dauba, renforcé dans ses fonctions d’entraîneur malgré une première année très éprouvante à la tête des Girondines, pourra piocher dans le centre de formation. Une formation qui commence à donner des joueuses, lentement mais sûrement, poursuivant le travail initial fait par l’ES Blanquefort, devenu section féminine des Girondins de Bordeaux il y a seulement 2 ans. Comme quoi, le foot féminin girondin se développe ; et cela passe également, pour Bordeaux, par un staff élargi, avec Laurent Friconnet (qui remplace Anthony Vigneron comme coach-adjoint et préparateur physique) mais aussi Margaux Aimé, ancienne défenseure de l’équipe une, qui devient coach des U19. Pour cette deuxième saison en D1, le club veut donc continuer de grandir, et il s’en donner les moyens, y compris financiers avec un budget en forte hausse. Évidemment, on reste en centaines de milliers d’euros, loin des dizaines de millions du foot masculin, mais l’augmentation est réelle. Et il la faut pour progresser. Mais Ulrich Ramé, directeur sportif bordelais, qui prend à cœur le développement de la section féminine, travaille pour ça.
girondins.com (FCGB / D. Le Lann)
La section féminine s’est même offerte un joli coup de pub, tout récemment, en accueillant Margot Dumont pour quelques jours d’entraînements. La journaliste de BeIN Sports, ancienne joueuse en D1, a été impressionnée par le niveau et séduite par la mentalité et l’attitude des Girondines et de tout le club. Elle s’est donc prise de sympathie pour les ‘FCGB Girls’ et il se murmure même qu’elle pourrait déjà aller les encourager, à Lille, le 3 septembre prochain (1ère journée de D1F), répondant à l’invitation du groupe de supporters des Marine et Blanc Île-de-France, suivant les filles depuis 2015.
« J’aimerais juste faire passer le message qu’il faudra aller les voir, les soutenir. Elles en ont besoin. Il faut bien se mettre à l’esprit que les filles ne gagnent pas leur vie par le football. Elles travaillent, pour la grande majorité, en dehors de leur passion. Elles font beaucoup de sacrifices pour allier le football, la D1, à leur vie professionnelle et personnelle. Il faut les respecter pour tout ce qu’elles font. Cela commence par aller les encourager lors des matches. Elles le méritent ! » a ainsi déclaré Margot après son immersion dans l’équipe féminine des Girondins.
Encore une belle histoire de plus dans la construction et la progression des Girondins de Bordeaux et de leur équipe féminine, qu’on vous encourage vivement à découvrir, à suivre et à soutenir, car cette équipe fait partie intégrante du club et que ça en vaut vraiment la peine, tout simplement !