Mauro Arambarri : « J’avais besoin de jouer »
À propos de Salto, sa ville natale qui a vu naître des joueurs uruguayens emblématiques comme Pedro Rocha, José Andrade, Edinson Cavani, Luis Suárez :
« Ce n’est pas une grande ville mais pour autant elle regorge de talents et respire le football. Il y a des tournois d’organisés de temps en temps aussi. Il y a un peu de tout au niveau du football. C’est très compétitif et cela explique pourquoi beaucoup de joueurs en émergent. »
Sur l’esprit football auprès des jeunes dans la rue :
« Ici en Espagne, on voit moins ce football de rue. On ne voit plus autant d’enfants qui jouent dans la rue comme avant. On voit plus les jeunes accrochés aux nouvelles technologies et aux jeux. C’est un autre monde aujourd’hui je dirai. »
À propos de la distance avec son pays natal :
« Quand j’étais enfant – à l’âge de 6- ans, il y avait des compétitions majeures déjà. L’esprit de compétition t’habite dès le plus jeune âge et te nourrit pour la suite. J’ai quitté ma famille à l’âge de 15 ans pour aller de Salto à Montevideo. Le football professionnel en Uruguay est là-bas et j’ai du faire 500 km pour cela. Quand je suis arrivé en France, j’avais donc déjà connu ce genre de départ. Même si, évidemment, la distance n’était pas la même et que cela se ressentait. Le fait de quitter le cocon familial très jeune nous rend plus mâture parce que tu n’as plus tes parents pour t’aider dans les choses du quotidien. Tu dois sortir pour te confronter à la vraie vie et c’est cela qui te fait mûrir. »
Sur son passage aux Girondins :
« À Bordeaux, j’étais toujours plus ou moins convoqué et remplaçant mais l’entraîneur ne me donnait que peu de temps de jeu, ce qui est pourtant la base pour un joueur. Dans ma tête, c’était clair, je voulais jouer. C’est ce que je voulais le plus. C’est pour cela que je suis venu ici, pour me confronter à d’autres défis. »
L’adaptation au football Européen et à la France :
« Le football uruguayen et le football européen sont vraiment différents. Le football uruguayen est pauvres en infrastructures et en ressources. Je l’ai remarqué sur d’autres domaines aussi. Le rythme des entraînements aussi qui n’a rien à voir. Les Girondins de Bordeaux ne sont pas parmi les cadors du championnat mais cela reste un club important. En Uruguay la vie est plus tranquille, un peu comme ici en Espagne. Je me sens donc plus proche de mon pays natal en étant ici. En France, tout était différent comme de dîner à 19 heures. Je me suis adapté mais l’essentiel était de jouer. J’ai parlé à mon agent et il m’a présenté cette opportunité. On a décidé de venir ici et je pense que c’était la décision à prendre. »
Le choix Getafe et son style de jeu :
« Je sais que beaucoup de joueurs ont relancé leur carrière en venant ici, Getafe peut être vu comme un club de passage mais il faut donner le maximum tant qu’on est là pour rendre cela au club.
C’est aussi un club familial, un endroit tranquille. Les gens aussi sont tranquilles. Il n’y a pas beaucoup de pression et des fois ça a du bon. J’ai aussi rencontré un bon environnement, le genre d’environnement qui te donne la confiance pour pratiquer ton football. […] J’adore Pirlo, j’adore son style de jeu. Tous ces joueurs qui jouent simple et facile, j’aime beaucoup. Et cela ne me dérange pas de devoir courir et de défendre mon camp. Si je dois le faire, je le ferai. J’essaie de donner le maximum. »
Traduction faîte par nos soins de l’article Arambarri: « Por suerte pude vivir el fútbol de la calle »