Bordeaux a mangé du Lyon (3-1) !
Quel match ! Alors que l’OL arrivait le vent en poupe avec deux succès face à Paris et Monaco et des statistiques assez incroyablement en sa faveur dans une période où Bordeaux cherchait encore les balbutiements de son football, les Girondins ont signé une sacrée performance en battant donc les hommes de Bruno Genesio sur le score de 3 buts à 1. Une première que Gustavo Poyet et Fernando Menegazzo, notamment, ne seront pas prêt d’oublier !
Compacts d’entrée et auteurs d’un pressing haut qui a rapidement gêné les Lyonnais, les Bordelais ont effectué une belle entrée en matière face à Lyon. De quoi vite se rassurer dans un tel choc où l’adversaire pensait lui à asseoir sa seconde place au classement de Ligue 1.
SI les Girondins n’ont pas eu le monopole du ballon ce dimanche après-midi (38% de possession), ils auront au moins su quoi en faire : 9 tirs, 4 cadrés et 3 buts donc, inscrits par Messieurs De Préville, Malcom et Laborde, dont deux penaltys. Si nous passerons sous silence les conditions du premier pénalty obtenu (vulgairement ?) par Malcom, la qualité du contre bordelais sur le premier but du ‘revenant’ De Préville a de quoi redonner le sourire après des mois difficiles.
Portés, aussi, par un Soualiho Meïté au sommet (sauf sur le corner concédé qui amène le but lyonnais), Bordeaux a pu compter sur le joueur prêté par Monaco, qui a apporté une nouvelle dimension au milieu bordelais, comme clamé plus tôt par Jocelyn Gourvennec : une solution physique supplémentaire, mais aussi pleine de technicité puisque le toucher de balle rapide et précis de l’ancien de Zulte Waregem a su donner du peps au milieu bordelais et amener de très précieuses cartouches devant, où Nicolas De Préville semble revivre depuis le retour de Gaëtan Laborde, un autre « soldat » du front de l’attaque qui lui permet de se sentir moins seul devant.
Mais ce Bordeaux qui a battu Lyon a avant tout signé une performance collective, à l’image du bloc compact et surtout du pressing harmonieux réalisé par l’équipe.
Les Girondins ont su aussi mettre le bleu de chauffe et se faire (enfin) violence sur le plan mental pour se comporter en soldats du début à la fin de la rencontre, à l’instar d’un Benoît Costil – capitaine – qui retrouve pleinement la définition du « dernier rempart » tant attendu derrière.
Cette performance et cette réponse collective soulèveront possiblement quelques interrogations sur les facultés mentales de ce Bordeaux-là : avec un onze et un 4-3-3 similaires à l’ère Gourvennec, les Girondins ont affiché un tout autre état d’esprit face aux Gones. L’effet Poyet ou plutôt la remise en question générale de tout un collectif ?
Enfin de retour dans la première partie de classement (9èmes, avec 29 points), les Marine et Blanc sont désormais attendus à Strasbourg samedi prochain face à un adversaire qui voudra se refaire à la maison et qui avait humilié nos Girondins chez eux au mois de décembre dernier (3-0). L’heure de la revanche ? Il y en aurait tellement à prendre en cette seconde partie de saison qu’il serait bon de s’y mettre rapidement, en effet.
crédit image : AFP – Nicolas Tucat