300 salariés aux Girondins de Bordeaux : comment et… pourquoi ?
Tandis que, sur Twitter, ce soir, Florian Brunet (porte-parole des Ultramarines) a réagi à l’info de Sud Ouest sur la possible réduction à venir de la capacité du ‘Matmut Atlantique’ / stade René Gallice, ses derniers mots en ont fait résonner d’autres chez nous :
« Résumons cette lumineuse idée : réduire sans supprimer de sièges la capacité officielle du stade pour limiter les coûts d’exploitation. Ok. Pour participer à la réflexion, nous proposons de couper par 10 le salaire du PDG et de sortir d’un nombre de salariés digne de la Ligue des Champions (300)« écrit ainsi FB.
300 salariés, donc, au FC Girondins de Bordeaux. Ce chiffre inédit, le président – pour le moins contesté… – du club, Frédéric Longuépée, l’avait récemment donné, en affirmant : « Le club de Bordeaux, c’est environ 300 salariés à temps plein, entre le sportif et l’administratif ». Mais on se demande alors, tout ‘simplement’… COMMENT le FCGB ; déjà tant critiqué sous l’ère M6 pour avoir plus de 220 salariés quand la plupart des clubs de L1 en ont facilement deux voire trois fois moins ; peut-il avoir autant de salariés ? Surtout vu la très fragile situation économique aquitaine, bien aggravée notamment par une gestion made in fonds d’investissement américains qui ne marche pas (quelle surprise !)…
Pour avoir un premier élément de réponse, tournons-nous notamment vers Antony Thiodet, qui occupe la fonction de « directeur de la stratégie commerciale stade et réseau » des Girondins, après avoir été consultant pour le club. Sous ses directives, comme le révélait France Football il y a déjà quelques semaines, de nombreux commerciaux ont été embauchés (18), venant de ‘Time for Biz’, l’académie que… Thiodet avait fondée. Et cela fait 18 salariés de plus pour le FCGB…
« Avoir 38 commerciaux pour un stade rempli à 53 % (…), c’est une hérésie. Si vous végétez au milieu de tableau, ça ne fera pas venir les gens? » (…) « Quid des commerciaux recrutés en masse depuis plus d’un an ? Ce genre de questions ne me permettent pas encore de vous donner un prix précis » se questionnait dernièrement le très loquace Bruno Fievet ; pour l’instant le (seul) candidat déclaré à un rachat du FCGB.
On le comprend… Et on partage son avis, du moins sur ce point.
Mais finalement, à travers cet exemple concret, on s’interroge, du coup ; au-delà du COMMENT ; sur le POURQUOI ce nombre de salariés en hausse. Ou plutôt sur le POUR QUI…
Car comme pour les fameux commerciaux de Thiodet et les ‘top managers’ recrutés par Longuépée pour le marketing, la communication et l’administratif, il y a très certainement des enjeux (d’enrichissement) personnels via (rétro)commissions ; ou au moins de copinage ; derrière quelques uns des nouveaux salariés recrutés et les « réseaux » employés par certains. On (re)pense là, alors, aux dires du journaliste et auteur indépendant, Romain Molina, ces derniers jours.
« Pour Bordeaux, personne ne sait ce qui va se passer. Bordeaux, c’est incroyable ! Mais, par contre, les mecs qui sont encore au club, les dirigeants, il ne faut pas s’inquiéter pour eux… En même temps, ils s’en sont mis tellement dans les poches que j’ai envie de dire qu’ils s’en tapent complètement« .
Messieurs Eduardo Macia et Hugo Varela – bien que ce dernier ne soit officiellement plus actif autour du club depuis que King Street a repris les parts de GACP / Joseph DaGrosa pour diriger seul le club – sont là clairement visés. Pour rappel, c’est ‘grâce’ à eux et à leurs hommes mis en place – dont le trouble Souleymane Cissé pour gérer le centre de formation – que le club au scapulaire a fait exploser sa masse salariale (+ 11M€ par an !) avec environ 50 footballeurs sous contrat pro (en équipe une et réserve), des staffs pléthoriques, et des recruteurs dont le scouting semble être une ‘usine à gaz’ peu productive. Ces derniers, travaillant loin de Bordeaux et souvent plus proches de Macia et de l’agence de… Varela que des vrais intérêts sportifs du FCGB, seraient d’ailleurs menacés selon L’Équipe ; tout comme le très sulfureux Macia lui-même ; et pourraient quitter les Marine et Blanc cet été. Mais ce n’est pas forcément une si mauvaise chose pour notre club, vous l’aurez compris.
Malheureusement, à part l’équipe féminine et ses excellents résultats en Division 1 ainsi que la bonne humeur et le vent de fraîcheur dégagés par les joueuses, presque rien ne tourne très rond ni ne sent très bon aux FC Girondins de Bordeaux depuis l’arrivée des repreneurs américains en 2018. Ni le sportif (l’équipe une, coachée par Paulo Sousa, est dans le ventre mou de la Ligue 1), ni – encore mois – les finances ! L’avenir est flou, très flou, et il l’était même bien avant l’actuel crise sanitaire du coronavirus, qui ne fait cependant qu’amplifier la donne.