Patrick Battiston : « Faire en sorte que les jeunes soient plus présents »
« La formation, c’est être en mesure d’apporter de jeunes joueurs qui pourront bénéficier à l’équipe professionnelle. On a fait un bon travail avec Rio Mavuba (présent en plateau, ndlr) par le passé. Pour Sékou Mara, c’est déjà un objectif de l’avoir signé. Il était courtisé par d’autres clubs quand il est venu ici. Lors d’une visite un dimanche avec sa famille, il a vu le centre. On avait discuté, puis avant de partir il a confirmé qu’il choisirait les Girondins. Il y avait une forte poussée de l’OL. Des gens étaient intervenus mais il avait décidé de venir au FCGB. C’est une fierté déjà de voir que quelqu’un qui a déjà un choix important, d’opter pour celui des Girondins de Bordeaux. »
« Former des joueurs, c’est leur donner l’essence même pour aller vers le haut niveau et les éduquer dans ce métier. Le terme professionnel est noble. Il faut être digne d’exercer ce métier. On ne le fait pas pour galvauder. Il faut être présent, rigoureux, venir avec beaucoup d’enthousiasme à l’entraînement. Quelques fois c’est un petit peu compliqué mais il faut justement les pousser à faire le maximum, à se surpasser, même dans les difficultés. Comme dirait Marcel Proust, il n’y a pas de réussite facile ou d’échec définitif. Je dis cela pour montrer justement qu’il y a des moments compliqués dans chaque métier, dont le football ou l’exigence est importante. On est vu de plus en plus, à mon époque, ce n’était pas comme maintenant. C’était parfois difficile d’encaisser les critiques qui étaient acerbes et de se remettre en question. »
« J’étais un petit peu éloigné de la formation ces dernières années mais dans l’idée, pour en avoir discuté avec les dirigeants, l’objectif est de faire en sorte que les jeunes joueurs soient de plus en plus présents et qu’ils travaillent dans ce que l’on a mis en place. Les échanges avec Admar Lopes, correspondent à ce que l’on peut envisager, et ça, c’est fondamental. […] Un joueur lorsqu’il vient dans un club, il y a deux objectifs. Il faut qu’il respecte l’endroit où il va. Il faut aussi essayer d’éviter de juger un jeune sur une prestation, il faut le voir dans le temps. Il n’y a rien de mieux pour eux que d’être confronté aux professionnels. Par expérience, je suis arrivé au club à l’âge de 18 ans et j’ai appris beaucoup de choses en peu de semaines, peu de mois. Il faut qu’ils montrent qu’ils sont capables de rivaliser avec les autres. »
Retranscription faite par nos soins
crédit image : Formation Girondins