Laurent Perpigna (UB 87) : « Les instances doivent choisir entre ‘la loi et l’ordre’ et le dialogue »

Dans l’émission ‘Girondins Analyse‘ de ce soir (radio RIG), Laurent Perpigna, le porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, était invité. Il est, évidemment, revenu sur l’état d’esprit des UB 87 après les incidents qu’ils ont subis, ce weekend à Strasbourg.

« Je pense que la couverture médiatique qui sera faite de tout ça sera déterminante. Nous, à Bordeaux, on a choisi la désobéissance civile, et on l’assume complètement, alors on essaye d’aller jusqu’au bout. Je ne sais pas si ça déclenchera quelque chose, mais soyons réalistes – sans être pessimistes non plus – : on n’a plus le choix. Ce qui plane sur nous, entre le déplacement à Nantes et celui à Strasbourg, c’est entre 150 et 200 interdits de stade, concernant la quasi-totalité des responsables et du noyau dur des Ultramarines ; c’est à dire la mise en sommeil du Virage Sud. On le dit très clairement, on ne peut pas survive à ça, car ce sont ceux-là qui font les tifos, qui participent aux déplacements, qui agissent tous les jours pour mettre l’ambiance.

Mais là où le combat commence, et on est tous très déterminés à le mener – avec nos camarades de l’ANS qui sont aussi sur ce segment de lutte et font du bon travail -, c’est que les instances doivent choisir entre ‘la loi et l’ordre’ et le dialogue, sans quoi ça va ‘exploser’, car d’autres groupes de supporters en France vont faire comme nous, nous emboiter le pas… Mais on voudrait plutôt qu’il y ait un vrai dialogue, pour trouver des solutions.

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(…) Les autres groupes de supporters ? Nous, on n’a pas trop pour rôle de donner l’injonction aux autres. Chacun gère sa barque comme il le veut et le peut, mais la lutte passe par la prise de risques. On le sait, on en est conscients, et on l’assume, donc on ne pleurniche pas sur notre sort, car on a pris les risques sciemment. On défend une cause, et elle ne concerne pas que les Ultras, car à Strasbourg d’autres supporters bordelais, dont des gens qu’on ne connait pas et qui sont venus avec nous, en se rapprochant de nous à la Meinau, ont aussi été interpellés et gardés à vue pendant 19 heures. Certains sont même convoqués le 20 mars devant le tribunal… et ils sont toujours poursuivis.

(…) On soutient donc tous les gens qui ont été contrôles lors de ces deux derniers déplacements. On va vraiment insister et communiquer très prochainement dans la presse pour redire qu’il est hors de questions que 200 Ultramarines soient privés de stade. Ce serait intolérable et inacceptable, car ce serait illégitime. On ne menace personne, mais il faudrait quand même prendre enfin conscience de la gravité de la situation, et surtout du coté du club des Girondins de Bordeaux. »