4 par cellule, 19 heures de GAV, un commissariat entier pour les supporters ; L. Perpigna s’indigne
Toujours lors de son entretien de lundi, dans l’émission radio ‘Girondins Analyse’ (RIG, podcast ICI), le porte-parole des Ultramarines, Laurent Perpigna, revient sur les tristes incident de la Meinau, ayant conduit à une répression démesurée.
« Ce qui s’est passé est scandaleux. Il y a eu de la violence policière, une expulsion manu-militari, des menottages, des coups de matraques dans un stade, beaucoup de forces de l’ordre pour s’occuper de quelques dizaines de supporters, et des dizaines d’heures de garde à vue ensuite. Tout ça pour des supporters étant allés dans un stade pacifiquement ! Si on regarde les classifications faites selon les instances – les mêmes qui leur permettent d’appeler ‘incident’ le fait de déployer une banderole de soutien à un supporter ayant perdu un œil à cause d’un flashball -, c’est une émeute policière ce qui a eu lieu. Et une fois au commissariat, tous les supporters gardés à vue ont été retenus pendant 19 heures, avec des numéros sur le torse, et mis à 4 dans des cellules de 4 mètres carrés, avec presque rien à manger. Je signale aussi que 20 autres supporters ont été contrôlés avant d’arriver au stade et renvoyés chez eux. Tout ce traitement est dégradant et indigne ! C’est une aberration totale !
On est traité de manière totalement déplacée, et des commissariats entiers sont privatisés pour nous, comme si rien de plus dangereux ne pouvait arriver, surtout dans une grande ville comme Strasbourg… Mais on nage dans l’absurde à cause des décisions des instances ! Même les policiers eux-mêmes ont fini par être désolés de la situation, quand ils devaient nous prendre en photos et mettre des numéros sur nos torses, comme des criminels. Ils se demandaient ce qu’on foutait là, pourquoi on leur prenait du temps et de la place pour rien. Car cette nuit-là, il n’y avait vraiment plus de place dans le commissariat… Il était juste pour les supporters girondins. C’est vraiment aberrant. On est traités comme de la merde alors que tout le monde se sert de notre image pour vendre le football et qu’on est des acteurs importants. »