Nicolas de Préville : « On ne pouvait plus se cacher, on était face à nos responsabilités »
De retour de suspension, et dans le groupe pour Marseille – Bordeaux – « un match très compliqué, contre une belle équipe, où Bordeaux ne va pas sans pression car ça reste 3 points à jouer et qu’on vise le coup là-bas » –, l’attaquant girondin Nicolas de Préville était en entretien sur GOLD FM cette semaine. L’occasion pour lui de balayer l’actu sportive du club, très animée depuis un mois :
« Je ne sais pas comment expliquer le déclic du groupe, ni pourquoi à ce moment précis, avec le changement d’entraîneur. C’est dur, cruel, mais le foot est comme ça, malheureusement. On a juste relevé la tête sans qu’il y ait de recette miracle, et c’est déjà bien, mais je ne crois pas trop au choc psychologique, même si ça donne cette impression. (…) Le coach Jocelyn Gourvennec avait pourtant le soutien du vestiaire entier, personne ne voulait qu’il parte. Et quand j’ai vécu un changement d’entraîneur, à Lille, c’était différent, car ce n’était pas le cas de Frédéric Antonetti, qui est aussi un très bon entraîneur. Sauf qu’il n’avait pas le soutien de tous les joueurs et c’était la grosse raison pour laquelle son discours ne passait plus ; même si après, en ayant eu d’autres coaches dans la saison, on n’a pas fait beaucoup mieux. Comme quoi, les changements de coaches, ça ne marche pas à tous les coups… Mais bon, quand les résultats ne sont pas bons, c’est toujours les mêmes qui payent : le coach et le staff ; et les joueurs doivent s’adapter au changement, apprendre de ces expériences.
(…) On n’est à l’abri de rien, et on ne s’enflamme pas. Vu d’où l’on vient c’est très important de garder les pieds sur terre, de rester humbles, sans s’enflammer, car on a aussi eu pas mal de réussite ; même si on est mieux, qu’on fait des choses plus intéressantes, plus efficaces, et que ça marche. On doit s’appuyer sur ça pour être plus serein, mieux jouer et mieux gérer, sans tomber dans le confort et risquer de se relâcher. Sinon, on va très vite le payer cher. (…) Je me dis que tous les problèmes que nous avons eus, jusqu’à janvier, ont permis une prise de conscience, individuelle et collective de la gravité de la situation, car on ne pouvait plus se cacher et qu’on était face à nos responsabilités, et donc là tout le monde s’est senti concerné et plus concentré et attentif. Aujourd’hui, nos résultats se basent sur un bon bloc défensif, que les adversaires ont du mal à contourner, ne se créant pas beaucoup d’occasions. On doit garder ça, et s’améliorer ensuite dans le jeu ; mais sans s’enflammer. »