Soualiho Meïté : « Quand je suis arrivé, même si nous étions mal classés, je n’ai jamais douté »
Ambitieux mais assez méfiant, avant Bordeaux – Angers (ce soir, 29ème journée de Ligue 1), le milieu du FCGB, Soualiho Meïté, voit ce match comme une étape dans la course à l’Europe, qui est l’objectif affirmé des Marine et Blanc pour la fin de saison, via les places de 5 ou 6ème du championnat. Mais le joueur prêté par l’AS Monaco estime aussi avoir, à titre plus personnel, un rôle moteur à tenir pour Bordeaux, dans cette lutte des 10 dernières journées.
« Je ne dirais pas que nous n’avons pas le droit à l’erreur, mais je pense qu’on a la chance de jouer Angers et puis Rennes, un concurrent direct, à domicile. C’est clair que sur ces deux matches-là, alors qu’on s’approche de la fin de saison, il faut faire quelque chose. C’est sûr. C’est très important sur la suite. A part Paris, on a déjà joué tous les gros, et pour moi toutes les autres équipes sont abordables vu notre effectif. On sait qu’il y aura des matches plus ou moins difficiles, comme Montpellier à La Mosson, mais si on reste sérieux, on peut faire de bonne choses, je n’en doute pas. Ça ne dépend que de nous, si on donne le maximum. A Bordeaux, on joue dans un super stade, et on gagne un peu plus en ce moment, donc cela va faire venir des supporters. Contre Nice, malgré le 0-0 frustrant car on a très largement dominé, on a toujours senti leur soutien. C’est le 12ème homme, il est vraiment important pour nous, et si on est confiance, qu’on prend du plaisir à attaquer et puis à défendre tous ensemble, les adversaires vont se dire que ça change la donne, que Bordeaux n’est plus comme lors de la phase aller.
(…) Si mon discours est celui d’un leader ? Vous savez, dans le vestiaire, tout le monde parle – notamment Benoît (Costil) et Paul (Baysse) – et on s’entend bien. On rigole ensemble, on fait des repas d’équipe, des affinités se créent à force de petits détails, et ça rejaillit petit à petit sur le terrain, car on vit bien ensemble. Tout ça nous fait avancer. Après, c’est vrai qu’il y a des joueurs qui parlent plus pour encourager, rassurer les autres, relancer la machine ; qui s’investissent quand l‘équipe va moins bien et en a besoin. Je me dis que si un coéquipier perd le ballon et que je me bats comme un chien pour le récupérer et le lui rendre il en fera de même pour moi, et ainsi de suite. Ça part de ça ! C’est pour ça que, quand je suis arrivé, même si nous étions 15èmes, mal classés, je n’ai jamais douté. J’ai toujours dit que j’avais confiance et que l’on pourrait réussir à remonter si tout le monde y mettait du sien. Là, on est 9ème, on a un peu sorti la tête de l’eau, mais ce n’est pas une fin en soi. Et il faut continuer. Les écarts sont très serrés, ça peut aller très vite, donc c’est à nous, sur les deux prochains matches à domicile, de faire ce qu’il faut pour que ça bascule du bon côté. »