F. Brunet : « Nous ne sommes pas des hooligans, nous sommes des associations avec une utilité sociale »
Bien déterminé à faire entendre la vérité des Ultramarines et le son de cloche des supporters de foot français concernant la répression subie, Florian Brunet, un des leaders des UB 87, (ré)explique – à RMC – pourquoi le ras-le-bol actuel chez les ultras de France face aux interdictions de stade et de déplacement.
« Avant l’Euro 2016, et après les attentats qu’a connus la France, on nous a expliqué : ‘Vous comprenez, avec l’organisation de l’Euro 2016 il ne faut surtout pas qu’il y ait des problèmes, on est dans un contexte vigipirate très renforcé, dans un contexte d’état d’urgence, donc nos forces de police sont déployées dans des zones extrêmement sensibles et on ne peut pas s’occuper des supporters de foot’. Nous, ultras, on l’a accepté d’entendre ça, pendant quelques mois, voire quelques années. Alors on a subi des interdictions de déplacement à tour de bras, que l’on a acceptées. Simplement, l’Euro est passé, l’état d’urgence s’est assoupli, et on ne comprend pas pourquoi il ne s’est pas assoupli pour nous… Donc on a bien voulu jouer le jeu pendant très longtemps, mais aujourd’hui, on ne l’accepte plus. Nous n’accepterons plus les interdictions de déplacement. Nous ne nous plierons plus à ce diktat. (…) Nous ne sommes pas des hooligans. Nous sommes des associations avec une utilité sociale. (…) Dans le mouvement ultras, les leaders sont des gens respectables, des pères de famille, des chefs d’entreprise, des cadres, ou même des ouvriers. (…) Il n’y a que des gens insérés, respectables. »