Laurent Perpigna : « L’idée c’est d’attirer l’attention sur cette aberration »

Alors que – heureusement ! – la situation se ‘règle’ enfin pour les supporters girondins arrêtés hier à Strasbourg pour avoir été au stade de la Meinau, Sud Ouest a interrogé Laurent Perpigna, l’un des leaders des Ultramarines, lors de la manifestation du jour organisée à Bordeaux pour soutenir les UB gardés à vue en Alsace.

Les mots de Laurent :

« A la base, en fait, quand on a décidé de faire ce rassemblement, tous nos camardes étaient encore en garde à vue et les premiers échos, les premières rumeurs qui ont circulé, faisaient état d’une libération éventuelle demain soir. A partir de ce moment-là, on a décidé de faire quelque chose, car on ne pouvait pas rester chez nous tout tranquillement. Comment on a dit lors de la conférence de presse, si nous étions là aujourd’hui c’est pas qu’on ne voulait pas aller à Strasbourg, mais car on ne pouvait pas, pour diverses raisons, donc on a décidé de faire quelque chose pour eux, et pour elles, et on a fait ce rassemblement. L’idée c’est d’attirer l’attention sur cette aberration. Au final, une cinquantaine de personne ont passé 18 heures en garde à vue pour avoir simplement pénétré dans une enceinte sportive, ce qui est donc considéré maintenant comme un délit dans ce pays.

Pour nous, c’est important d’attirer l’attention sur ce fait-là : en France, aujourd’hui, 50 jeunes peuvent être arbitrairement menottés, amenés au commissariat et passer un certain nombre d’heures en garde à vue. Notre devoir à nous c’est d’attirer l’attention de la presse, d’essayer de faire infléchir un peu les autorités et de faire prendre conscience à tous les supporters et amoureux du football que tous ces acteurs des tribunes sont malheureusement très maltraités et très mal considérés et qu’on n’hésite pas à les mettre 18 heures en garde à vue pour le simple fait d’avoir été voir un match de foot. »