Didier Tholot : « Quand on tombe contre Bordeaux, Kazan et Liverpool on n’a aucune chance de passer »

On termine les retranscriptions du ‘Plein Cadre’ (émission sur ONZEO) consacré à Didier Tholot. L’ex attaquant des Girondins de Bordeaux revient sur ce que lui a apporté la Coupe d’Europe en tant qu’entraîneur, notamment du club suisse du FC Sion, club avec lequel il avait réalisé un beau parcours.

« En 2015-16, quand on tire les groupes d’Europa League et qu’on tombe contre Bordeaux, le Rubin Kazan et Liverpool on n’a aucune chance de passer. Les trois autres équipes, elles doivent se partager les deux fauteuils pour aller plus loin. Mais finalement, on fait l’exploit, on passe, et on joue contre Braga en 1/16ème. Braga qui avait fait finale quelques années avant… On fait un résultat très moyen chez nous (défaite 1-2, NDLR) et au retour, au Portugal, il y a une frappe de mon arrière gauche, Rüfli, aux 18 mètres, qui tape la barre. Si elle est dedans, on est qualifiés (2-2, NDLR). A la dernière seconde. C’est incroyable. Ça me fout la chair de poule de revoir ces images. On pouvait continuer l’aventure, c’est rageant. On avait un effectif de qualité, mais pour faire des résultats contre Liverpool et Bordeaux il a fallu fédérer un groupe, et créer quelque chose. Autant, quand j’étais joueur, j’avais envie de connaître ces émotions-là ; autant maintenant, ce qui m’anime, c’est d’y regoûter à nouveau comme entraîneur.

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Je prends mon temps pour trouver un bon challenge. Que ce soit à l’étranger ou en France, en Division 1 ou 2, je voudrais surtout jouer pour viser vers le haut, et pas chercher juste à se sauver. (…) Ce que je pense de ces entraîneurs qui boycottent l’Europa League ? Je trouve que c’est… (Il souffle) Pardon d’employer ce mot, mais je trouve ça très con. C’est même pas que l’Europa League est un tremplin, mais si on se bat toute l’année entière – et une saison c’est long ! – afin de se qualifier en Coupe d’Europe pour finir en faisant l’impasse dessus l’année d’après… Quel intérêt de se battre pour y arriver alors ?! En plus, on donne un signal complètement aberrant aux joueurs en place, aux supporters, à tout le monde. Vous demandez qu’on se batte pour aller chercher ça et vous leur annoncez ensuite : ‘On fait l’impasse, c’est pas grave’. C’est pas possible. Dans ce cas, il vaut mieux ne même pas la jouer et la laisser à quelqu’un d’autre. »