Lilian Laslandes : « Même si on est là pour défendre le club, on n’a plus les moyens de le faire »
La semaine dernière, aux côtés de son ami et ancien équipier à Bordeaux Niša Saveljić – qui présentait l’évolution du projet ‘Girondins USA’ -, l’ex buteur du FCGB, Lilian Laslandes, s’est confié sur la situation actuelle de l’équipe aquitaine. Et ce n’est pas vraiment la joie…
Propos tenus sur Girondins TV :
« Quand je vais voir des matches, contre des grosses ou des petites équipes, je m’attends, au moins, à un peu de jeu et d’investissement de la part des joueurs… Après, comme je le dis tout le temps, on n’est pas dans le vestiaire, on ne sait pas ce qu’il s’y passe. Avant, on avait encore des relais d’anciens coéquipiers, mais aujourd’hui on n’a plus de copains qui sont encore dans le vestiaire. Donc de temps en temps on se demande qu’est-ce qui se passe, car on voit un match qui se passe bien puis derrière 2-3 matches sans envie ni investissement… C’est notre ressenti. Et pas que le nôtre, mais aussi celui des gens à côté de nous, ce même s’ils connaissent peut-être moins le foot que d’anciens pros… En tout cas, je vois certaines choses qui sont, pour moi, inacceptables. Après le match contre Monaco, fin 2016, j’avais eu mon premier coup de gueule. Quand le ballon allait côté droit, il n’y avait que la partie droite du bloc-équipe qui se déplaçait ! Les autres restaient en place… Et on prend deux buts dans l’axe. A un moment donné, il faut faire preuve de professionnalisme, même sur les détails. Et je trouvais ça inconcevable, même si je ne suis pas dans le vestiaire et que, parfois, ça peut aussi être fait volontairement.
Photo : girondins.com (FCGB / D. Le Lann)
Mais moi, j’aime mon club et ma ville, et pour que ce nouveau stade vive il faut, au bout d’un moment, des matches de référence afin d’amener plus de monde que celui qui vient déjà aujourd’hui. Le but c’est qu’on ne parle plus de Lescure ou de Chaban-Delmas, mais du ‘Matmut Atlantique’, après qu’il s’y soit passé de gros évènements ; et pas une finale de Coupe de la Ligue sans les Girondins, ou du rugby ; mais du football ! Donc il faut retrouver de la vie. Maintenant que Jocelyn (Gourvennec) est parti, il faut espérer que le choix du club soit le bon, avec ce nouvel entraîneur Gustavo Poyet et Fernando (Menegazzo) qui est là, en adjoint, avec sa connaissance de la maison. On aimerait que certains valeurs reviennent et que le blason des Girondins de Bordeaux reprenne un peu de ses couleurs, qui se sont un peu ternies dernièrement, je trouve. Et pour nous, les anciens, ce n’est ni valorisant ni acceptable. Si, encore, on pouvait être là tous les jours, avoir des explications… Mais en étant à l’extérieur, vu tout ce qu’on entend comme critiques, même si on est là pour défendre le club ; on n’a plus les moyens de le faire au bout d’un moment. Car sur le terrain il ne se passe pas le minimum de ce qu’on pourrait attendre. »