Daniel Riolo : « A Lille, Michel Seydoux aussi il devait faire très, très attention »
Partageant, en partie, les inquiétudes de Gilbert Brisbois quant au possible rachat des Girondins de Bordeaux par un fond d’investissement américain, Daniel Riolo a, sur RMC (émission ‘L’After Foot’), insisté sur un point.
« Un fond d’investissement, c’est comme lancer la pièce : c’est pile ou c’est face. Tu ne sais pas ce qu’ils vont faire, donc bon… Par contre, y a un truc qui est bidon, c’est le : ‘Oui, mais je vais faire attention‘… A Lille, Michel Seydoux aussi il devait faire très, très attention. Donc dire ça, c’est du bidon total, car on ne sait rien du tout de ce que va faire un nouvel investisseur. A partir du moment où il arrive, où il met l’oseille, Tavernost empoche et c’est vendu. Après, le mec peut très bien être fort pendant 6 mois puis se planter ou être bon pendant 2 ans et ne plus y arriver ensuite… Tout ça, c’est juste pour caresser les supporters dans le sens du poil en leur disant qu’on vend à quelqu’un de très sérieux, mais c’est bidon. On ne devrait même pas en parler, par respect pour l’intelligence des supporters.
Ce que de nouveaux investisseurs feraient, on n’en sait rien. Le mec, c’est une énorme fortune mondiale, il connait le sport car il a déjà des clubs aux Etats-Unis, mais ça ne présage en rien de ce qu’il voudra faire à Bordeaux. De toute manière, qu’est-ce qu’il pourrait faire ? Arriver et mettre un paquet d’oseille sur la table ? Encore faut-il un plan de développement… Donc ils vont racheter, et on verra bien ce qu’ils feront. A Paris, vous vous souvenez de Colony Capital ? Il était blindé, lui aussi, le gars derrière : Tom Barrack… Je me souviens d’un reportage sur lui, dans sa grande villa avec piscine. On pensait qu’il allait envoyer l’oseille dans tous les sens, et on n’a jamais rien vu ! Mais que ce soit clair : s’ils viennent ces Américains ce n’est pas pour faire des Girondins de Bordeaux un grand club. Soyons sérieux. Mais bon, ces dernières années, M6 et Nicolas de Tavernost ne font pas, non plus, de Bordeaux un club européen. Ils n’en font même pas un club de Ligue 1… Donc on verra. Il faudra juste comprendre quel est leur but derrière. »