Christophe Dugarry : « L’entourage c’est primordial »
Présent sur le plateau de l’émission ‘Le Vestiaire’ (RMC Sport), l’ancien capitaine de Bordeaux, Christophe Dugarry, a donné quelques conseils humains à Umut Bozok (meilleur buteur actuel de Ligue 2 avec… 22 réalisations en 29 matchs en faveur de Nîmes) :
« L’entourage c’est le plus important… Tu as beau chercher, tourner, virer… Il faut avoir des gens qui peuvent te dire quand ça va et surtout quand ça ne va pas, parce que tu ne fais pas une carrière avec un entourage qui te dis toujours que tu es le plus grand, le plus fort, le plus beau. Ça ne fonctionne pas comme ça. Il faut avoir une exigence du haut niveau. Personnellement, malgré cette exigence que je ne me suis pas particulièrement inculquée, j’avais un papa qui m’a rarement dit : ‘C’est bien, tu as fait un bon match’. Je cite toujours l’exemple de quand je suis au Milan et que Zizou est à la Juve et que je le félicite de ses buts ; lui me dit : ‘Non, c’est pas assez, je peux faire mieux : des doublés, des triplés, des roulettes…’. Et je me dis ‘Mais il veut aller où le type…' »
« C’est cette exigence qu’il faut. Il n’y a pas de secret : en foot, le talent ne suffit pas, comme dans le sport. C’est le travail avant tout. Si tu as le talent et le travail tu peux être un très grand joueur ; si tu n’as que le talent tu peux être un joueur correct, certes, mais ça ne suffit pas. Le travail c’est primordial et l’entourage aussi. Aujourd’hui, le problème de la génération, c’est peut-être l’entourage. L’entourage qui est là pour profiter de toi, qui est là pour te dire à chaque fois : ‘Tu es un génie, ce n’est pas ta faute, c’est la faute de l’entraîneur parce qu’il ne t’a pas fait jouer ! C’est la faute de ton coéquipier parce qu’il ne t’a pas fait la bonne passe !’… Non, c’est toi qui n’a peut-être pas fait ce qu’il fallait au moment où il fallait. Même si ce sont des choses qui sont difficiles par moment à encaisser, parce que tu as ta fierté, tu te dis ‘J’ai marqué 20 buts, Je sais !’… Non. La vérité c’est : ‘Ce que je sais, c’est que je ne sais rien’. On voit l’exemple, tous les week-ends, avec les grands joueurs que l’on admire : ils sont tous passés par le travail. J’ai plein d’exemples. (…) »
Retranscription faite par nos soins